mardi 10 juin 2008

dessins 2007

" Voilà notre état véritable... nous voguons sur un milieu vaste, toujours incertains et flottants,, poussés d'un bout vers l'autre. Quelque terme où nous pensions nous attacher et nous affermir, il branle et nous quitte et si nous le suivons, il échappe à nos prises, nous glisse et fuit d'une fuite éternelle... notre raison est toujours déçue par l'inconstance des apparences; rien ne peut fixer le fini entre les deux infinis qui l'enferment et le fuient. " (380-72-199, Pensées, Pascal).
Tout le lexique de la vanité est ici réuni en quelque lignes dans toute l'ampleur de son champ sémantique : glisser, échapper, voguer; fuite, inconstance, apparences; et implicitement le vent qui pousse le frêle esquif humain sur le flux et le reflux du milieu vaste de l'océan et le vide qui s'ouvre dans la terre " jusqu'aux abîmes " sous les fondements de la base de laquelle l'orgueil humain voulait " édifier une tour qui s'élève à l'infini ".
Louis Marin

vu d'exposition, maison Favier, salle 1er étage, 2008







vu d'exposition, salle 1er étage, 2008







vu d'exposition, maison Favier, salle 1er étage, 2008








Série de dessins:
42 x 29,7 cm, 2007
( encre de chine, stylo bic, et film adhésifs colorés sur papier )


































































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